Qui sommes-nous ?

Nous sommes des militants politiques, hommes et femmes de trois générations différentes (environ 75, 50 et 25 ans) aux histoires personnelles très diverses, qui habitons en France.
Nous avons décidé de nous organiser ensemble en pôle communiste Longues marches [LM] pour relancer une politique communiste de type nouveau qui a totalement disparu du monde à partir de la fin des années 1970 (voir l’échec de la politique maoïste au terme de la Révolution culturelle, et ceux des politiques communistes de même inspiration en Europe – Portugal, France… – comme dans les autres continents).

• Une telle relance nous semble nécessaire : depuis la disparition des perspectives politiques communistes, l’humanité se trouve livrée à des politiques capitalistes déchaînées qui n’ont pour boussole que l’exploitation forcenée des forces de travail, la domination éhontée du travail (des ouvriers, des paysans et des femmes du peuple), l’oppression de toute perspective collective d’émancipation, le pillage généralisé de toutes les ressources (humaines et naturelles), la destruction de tout ce qui fait immédiatement obstacle à leur prédation, la rivalité sans limites, la concurrence féroce entre les oligarchies pour s’approprier ce qui leur procure jouissances et pouvoirs, et au bout du compte la nouvelle guerre mondiale dans laquelle les impérialismes veulent précipiter les pays et les peuples pour y régler une nouvelle fois leurs problèmes de suprématie.
• Surtout, cinquante ans après la totale disparition des politiques émancipatrices, une telle relance nous semble possible, ici et maintenant. À quel titre cela nous semble-t-il possible ?

Conditions de possibilité

Pour une telle relance communiste, notre situation, ici et maintenant, rassemble quatre conditions de possibilité.

Historique

Nous sommes, directement ou indirectement, héritiers du travail militant engagé en France.

• par les Comités Vietnam de base [CVB] de l’automne 1966 au printemps 1968 ;
• par l’Union des Communistes de France (marxistes-léninistes) [UCF-ml] de 1970 à 1985.

À partir du cinquantième anniversaire de Mai 68 (2018), nous avons commencé de nous regrouper à Paris :

1. pour réactiver d’abord l’orientation communiste – cela a été le travail propre du Groupe Longues marches (de 2019 à 2023) ;
2. pour nous situer ensuite en communistes dans un monde devenu chaotique – c’est le travail de la Revue communiste Longues marches depuis 2024 (à la suite d’un précédent Séminaire) ;
3. pour dégager enfin nos propres directions d’intervention militante – c’est le travail engagé par le Cercle communiste Longues marches depuis 2024.

Au total, nous travaillons ainsi collectivement à constituer un pôle communiste LM, agissant au XXI° siècle et militant dans le monde contemporain.

Des militants communistes ici et maintenant

Au total, nous intriquons ainsi progressivement nos propres capacités communistes à (nous) orienter, (nous) situer-positionner et (nous) diriger.
À échelle de l’humanité, ce que nous entreprenons est extrêmement modeste quoique stratégiquement très ambitieux – mais tel n’est-il pas le propre de toute action restreinte (Mallarmé), autant dire de toute action moderne qui à la fois fait confiance en sa matérialisation concrète et espère légitimement en sa puissance extensionnelle.
Ainsi,

• environ 100 ans après l’ouverture de zones libérées en Chine (1928), nous pouvons engager l’édification de nos propres régions militantes communistes ;
• environ 70 ans après les inventions communistes des Communes Populaires en Chine (1958), nous pouvons inventer les coordonnées d’une politique communiste de type nouveau ;
• environ 60 ans après les brèches politiquement émancipatrices ouvertes en Europe et en France (1968), nous pouvons réactiver les nouvelles dimensions d’une politique d’émancipation à échelle de toute l’humanité.

Pour tout cela, multiplions les cercles communistes, diversifions internationalement les revues communistes, échangeons les expériences en matière de politique communiste à échelle du monde contemporain, et organisons politiquement, partout où nous sommes, ce qui peut aujourd’hui l’être.

S’il va de soi que nous sommes aujourd’hui bien incapables d’entraver la marche forcée des oligarchies et des impérialismes vers leur Grande guerre dévastatrice, nous pouvons cependant poser des jalons militants pour que ce sombre avenir ne dévaste pas entièrement les consciences et les esprits et ne les fasse sombrer dans les nihilismes. En comptant sur nos propres forces, nous pouvons d’ores et déjà, certes à une échelle très restreinte mais qui n’est pas nulle pour autant (l’infini n’est-il pas fait d’epsilons ?), faire exister une dynamique politique communiste de type nouveau qui fasse éclat et porte lumière dans le chaos contemporain.