1) En quoi la Révolution communiste chinoise 1958-1976 (spontanément engagée le dimanche 27 avril 1958 par les paysans du Henan fondant inopinément 1 la toute première Commune Populaire par fusion de 27 coopératives) peut-elle continuer au XXI° siècle d’inspirer une politique communiste ?
Perspective : repenser les tenants et aboutissants des politiques communistes contemporaines.
Cette première révolution proprement communiste de toute l’histoire de l’humanité nous rappelle qu’une politique communiste est révolutionnaire (elle vise à révolutionner l’ensemble des rapports sociaux, tout spécialement de production et d’habitation 2). Et cette révolution (communiste) dans la révolution (socialiste) 2 nous le rappelle en révolutionnant l’idée même de révolution politique puisqu’elle intrique, aux modalités classiques de révolutions par abandon-déplacement ou destruction-reconstruction, une nouvelle modalité, proprement moderne : par adjonction-extension.
2) En quoi la philosophie française des sujets de vérités (qui s’étend de Bachelard à Badiou en passant par Sartre et Lacan) peut-elle aider les communistes à s’orienter dans la situation idéologique contemporaine ?
Perspective: repenser la dialectique des opérateurs subjectifs et, par là, celle des organisations égalitaires visant une politique de justice.
On commencera aujourd’hui en examinant la puissance de vérité que la philosophie de Bachelard accorde à l’imagination scientifique, à « la rêverie savante » et à « l’erreur rectifiée ».
3) En quoi la pensée mathématique moderne (de Galois à Grothendieck en passant par Riemann, Dedekind, etc.) peut-elle éclairer l’intellectualité communiste contemporaine ?
Perspective : repenser l’ancrage matérialiste des politiques communistes dans les situations du monde contemporain selon des dialectiques qui ne relèvent plus du reflet, de l’expression ou de la représentation mais d’une autonomisation (émergente, inconsciemment constituée et rétroagissante) entre échelles différentes.
On avancera par exemple l’invention (au début du XIX° par Gauss et Cauchy) des « nombres » complexes qui viennent mathématiquement formaliser les possibilités d’une situation donnée, sans se contenter (comme les mathématiques classiques précédentes) de formaliser, par les nombres réels, leurs effectivités.
Ce faisant, la pensée mathématique éclaire un principe subjectif à l’œuvre dans toute forme d’émancipation : il n’y a pas que ce qu’il y a.
Au total donc, trois ressources de confiance en l’humanité et en ses pensées pour réaffirmer un matérialisme politique de notre temps.